L’aération est indispensable au maintien d’un air intérieur sain et d’un taux d’humidité confortable.
En effet, l’air intérieur d’un bâtiment est exposé à bien des sources de pollutions : les revêtements des murs, des sols, des plafonds et des meubles, les odeurs de cuisine, le CO2 émis lors de la respiration, les polluants issus des objets neufs, la dégradation de l’air due à l’utilisation d’appareils électroniques (ordinateurs, imprimantes, photocopieuses, tablettes, téléphones, etc.), ou encore les polluants relatifs à une activité de production industrielle spécifique.
Les taux d’humidité relative qui assurent le confort sont situés entre 35 et 65 %. Or, la plupart des activités qui ont lieu dans le bâtiment rejettent de l’humidité : la respiration des occupants, leurs activités physiques, cuisiner, utiliser de l’eau chaude, …
Un air trop humide est source de condensation, qui peut générer des dégradations et des moisissures. Il est donc important d’évacuer cette humidité hors du bâtiment.
Pour renouveler l’air, l’assainir et l’assécher, il suffit d’aérer. Même lorsqu’il pleut dehors, l’air extérieur est en général moins chargé en vapeur d’eau que l’air intérieur, ne serait-ce parce qu’il est plus froid.
Un air sec est plus économique à chauffer qu’un air humide car l’eau contenue dans l’air est infiniment plus gourmande en énergie que les gaz qui le composent. Remplacer l’air vicié et humide par un air plus sain et plus sec permet donc en réalité d’économiser du chauffage.
L’aération naturelle consiste à faire entrer de l’air extérieur via des grilles situées en façade, via l’ouverture des fenêtres, … puis à faire transiter cet air par des ouvertures de transferts (grilles dans les murs ou les portes, détalonnage de portes) jusqu’aux locaux humides (cuisines, sanitaires) d’où partent des conduits verticaux, qui évacuent l’air vicié au-delà de la toiture.
Aucun ventilateur n’entre donc en jeu, ce qui est relativement économique et peu bruyant.
Mais… l’air se déplace naturellement, l’ouverture des fenêtres et grilles dépend du comportement des occupants, si bien qu’il est difficile de garantir une qualité d’air correcte, de respecter les débits minimaux exigés par les normes, ou encore d’adapter la ventilation à l’activité (rejet d’un produit polluant dans l’air, forte humidité, …).
Il est possible d’améliorer la quantité d’air frais entrante en sensibilisant les occupants via l’affichage du taux de CO2 présent dans la pièce, voire de coupler l’ouverture des grilles et fenêtres à la mesure de ce taux de CO2 et aux horaires d’occupation.
D’autres systèmes de ventilation, mécanisés, existent. Ils sont traités dans d’autres balises.