On estime qu’une conduite de chauffage située dans un espace non chauffé émet de l’ordre de 60 W par mètre non isolé pour les conduites d’alimentation des radiateurs/convecteurs (eau chaude à 60°C) et 40W par mètre non isolé pour les conduites assurant le retour (40/45 °C).
Imaginons que le réseau de chauffage de votre entreprise compte 20 à 30 mètres de conduites en zone non chauffée (cave, zone de stockage, combles, vide non ventilé). Ce réseau émet (gaspille) de l’ordre de 1 à 1,5 kW à chaque heure de chauffage. Une consommation d’énergie qui, sur une année se chiffre, à minimum 1000 kWh soit l’équivalent de 100 l de mazout ou 100 m³ de gaz.
Vous avez donc tout intérêt à calorifuger toutes les conduites du réseau de chauffage.
Vous souhaitez le faire vous-même ? La capsule « Pourquoi calorifuger ses tuyaux de chauffage et d’ECS » de Pari-Energie vous explique comment faire.
Que vous isoliez les conduites vous-mêmes, ou bien que vous confiiez le travail à un professionnel, l’opération sera très vite rentabilisée, en moins d’un an.
En outre, n’oubliez pas l’isolation des vannes et accessoires : il existe des manteaux isolants pouvant être facilement retirés pour l’accès.
Il peut également être intéressant de calorifuger les conduites d’eau chaude sanitaire situées dans une zone non chauffée. L’impact sera moindre puisque l’émission de chaleur ne se fait que lorsque vous puiserez de l’eau chaude (soit quelques minutes par jour) et, qu’en général, elle sera moins chaude que celle du réseau du chauffage central.
Si les conduites d’ECS ou de chauffage passent par l’extérieur du bâtiment, il sera indispensable de les isoler et si possible de les enterrer. En effet, aussi peu intuitif que ce soit, l’eau chaude gèle plus vite que l’eau froide lorsque les températures extérieures sont négatives.